Une publication périodique

Type de document : Original Article

Auteur

Doctor de l’Aménagement de l’espace et société, Université Paris Ouest - Nanterre

Résumé

Définition socio-politique des graffitis en France et en Iran
Si on considère les graffitis comme un art urbain, cet art n’a pas de cohérence formelle et ne respecte pas de règle précise ; il n’appartient pas davantage à une époque déterminée. La seule chose qui importe, c’est son lieu d’apparition ; c’est la présence de cet art dans les espaces publics. L’apparition des graffitis dans les espaces publics, aussi bien en France qu’en Iran, est une question dont l’explication est problématique. En vérité, on croit que ce phénomène n’est pas contrôlable. Dans un grand nombre des pays, les espaces publics constituent un terrain où cet art de rue surgit, se développe et évolue. Par exemple, pour le graffiteur Frel (1995), les graffitis sont en relation avec le déstructuralisme et la créativité; ils montrent une forme de passion et d’enthousiasme de s’émanciper de l’autorité sociale dans les sous-cultures de jeunes. De l’autre côté, Krammer (2010), chercheur en arts urbains, ne considère pas les graffitis comme un phénomène parfaitement informel et inhabituel. Il les divise en deux parties légale et illégale dont chacune possède son contenu et son message particuliers. Houtan et Raw (2012), aussi chercheurs en arts urbains, insistent sur l’aspect esthétique de cet art. Selon ces derniers, les graffitis font partie du paysage urbain. Dans la recherche de Halsi et Young (2006), chercheurs en arts urbains, on constate un effort pour libérer les graffitis des significations négatives. Ils s’efforcent d’orienter leurs recherches vers le côté positif des graffitis dans la vie urbaine. Mobbi Brignité (2010), de même chercheur en arts urbains, prête son attention au lien entre le mur, le tag et les relations sociales.
Les graffitis semblent être un art de protestation et un phénomène allant à l’encontre des courants principaux de la société. Ils incarnent une expression radicale et politique et prétendent représenter au moins les sous-cultures de protestation. Dans le même cadre, les graffitis sont considérés comme « le champ de confluence des enjeux culturels mondiaux et locaux influents » (Kowsari, 2014).