Une publication périodique

Type de document : Original Article

Auteurs

1 Chercheuse en histoire d'art

2 Traducteur

Résumé

Une enquête sur l’exposition « La perspective de l’art contemporain français » en 1971 en Iran
Avant la révolution islamique, l’attention portée à l’industrie, à la culture et à l’art en Occident, en particulier en Europe, figurait parmi les stratégies du gouvernement pour faire connaître aux Iraniens les réalisations occidentales. Avec le voyage d’intellectuels et de couches aisées de la population dans des pays européens, dès la fin de la période qâdjâr, des mesures ont été prises pour moderniser l’Iran. Toute- fois, avec l’arrivée au pouvoir de Rizā Shāh Pahlavi 1er, l’envoi d’étudiants iraniens en France grâce à des bourses d’études offertes par le gouvernement contribua peu à peu à apporter aux Iraniens des éléments de modernisation. A cette époque, le pays adoptait des mesures en vue de son développement industriel et urbain. L’art de la peinture iranienne a progressivement adopté quant à elle une tendance traditionnelle compte tenu de l’intérêt personnel de Rizā Shāh pour un retour aux traditions authentiques d’Iran. Après l’exil de ce dernier et l’arrivée au pouvoir de Mohammad Rizā Shāh Pahlavi, et surtout la fondation de la faculté des beaux arts - la dernière de l’Université de Téhéran - une nouvelle tendance apparaît dans le domaine de la peinture. L’appel aux architectes et artistes français pour enseigner dans la faculté et la familiarisation des étudiants avec l’art occidental ont préparé le terrain pour leur envoi à l’Ecole nationale supérieure des Beaux Arts. Dans les années 20 de l’hégire solaire, des expositions ont été organisées dans des associations irano-américaines, irano-russes et irano-françaises. Vers la fin de cette décennie, à savoir en 1328 / 1949, la première galerie appelée Galerie Apadana a débuté son activité à Téhéran.