Une publication périodique

Type de document : Original Article

Auteur

Chercheuse associée au Cerlis

Résumé

La raison principale qui nous conduit, aujourd’hui, à analyser la place des artistes iraniens, dans la collection du Musée du Centre Pompidou, ne tient pas à ce que la revue Iwan se focalise sur l’art et la culture de l’Iran en France, où elle encourage, certes, les chercheurs à porter leurs différents points de vue sur ce milieu depuis la France ; c’est plutôt que, les artistes iraniens étant présents sur la scène parisienne, formés à l’école de Beaux-arts de Paris, depuis les années 1940 et dont certains sont restés vivre à Paris depuis, le Musée du Centre Pompidou ne porte son attention vers eux que depuis une période relativement récente.
Ce changement coïncide avec la formation, en 2005 et 2006, du marché de l’art au Moyen-Orient, aux Émirats et à Dubaï, avec la découverte inédite de la valeur monétaire associée à des œuvres et à des artistes de cette zone géographique jusqu’alors mise à l’écart, en particulier l’Iran. Depuis, les conservateurs et commissaires d’exposition des musées d’art autant que les manifestations de renommée internationale ont commencé à inviter et à exposer les artistes du Moyen-Orient. Et si l’on admet que l’attention portée à l’ensemble des artistes de la région par ces institutions reste encore très réduite, comparativement aux artistes occidentaux, force est de constater que ce tournant marque une ère nouvelle pour ces artistes sur la scène artistique internationale.
Afin de ne pas accuser de retard par rapport d’une part à ses confrères britanniques et américains comme la Tate Modern, le musée Guggenheim ou le MoMa d’une part et le marché de l’art d’autre part, le Musée du Centre Pompidou commence à enrichir sa collection et entreprend d’exposer les artistes de la région.