Une publication périodique

Type de document : Original Article

Auteurs

1 Chercheur

2 Traducteur

Résumé

De longue date, les voyageurs, les chercheurs sont revenus sur cette évidence qui marque qui- conque voyage ou étudie l’Iran: puisées lors des conquêtes, arrachées aux envahisseurs, glanées le long des routes de la soie, les caractéristiques de la culture iranienne sont une vaste synthèse, que le Moyen-orient rediffusera à son tour tant vers l’Est que vers l’Ouest. La maitrise de la terre, de la pierre dans un pays où le bois depuis le réveil des grandes civilisations a peu à peu fait cruellement défaut, fut le résultat de savoir-faire empruntés puis réadaptés selon l’intelligence et l’innovation perses. Dans le domaine particulier de l’architecture fortifiée, où tout reste à étudier, l’Iran offre sur près de 3000 ans une remarquable frise de l’évolution de la maitrise en matière de fortification, de l’ère urartienne (VIII-VIIeme siècle) au siècle qājār (XIXeme s.). L’Ambassadeur Joseph-Arthur de Gobineau dans son ouvrage «Trois ans en Asie, voyage en Perse (1855-1858) écrivait: «...ce que les Persans ont possédé au plus haut degré, c’est l’esprit de compréhension, la puissance de comparaison, et une sorte de critique qui leur a permis de combiner avec bonheur des éléments parfaitement étrangers les uns aux autres. Je suis persuadé que c’est en étudiant les procédés de l’art persan que l’on arrivera à comprendre beaucoup de choses encore au- jourd’hui parfaitement inconnues en ces matières. .. La Perse est comme un foyer où les idées et les innovations des pays et des pensées les plus lointains sont venus se confondre..1».