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Résumé

C’est à Téhéran, Capitale de la dynastie Pahlavi, que Bozorg NADERZAD a vu le jour en 1935.
Toute sa vie durant Naderzad a affiché une grande affection pour son pays. Il s’est passionné dès sa jeunesse pour le monde politique. Il est né seulement 29 ans après la révolution constitutionnelle en Iran survenue en 1905. C’est à partir de cette époque que les Iraniens se sont initiés aux concepts de gouver- nement, de nation, de législation, de droit, de liberté et surtout à la notion du « progrès » qui, autrefois, n’était pas familière aux intellectuels iraniens ni au grand public. Le mot « progress ou progrès » qui avait envahi la presse et les journaux de l’époque de l’ère constitutionnelle n’avait pas d’équivalent dans le dictionnaire de la langue persane. Il était étranger pour les Iraniens, et on ne sait pas si l’on comprenait bien le sens propre que ce mot revêtait auprès des Lumières et dans la culture européenne. Le contexte social de l’époque a alors conduit Naderzad à s’intéresser au monde politique en mutation. Ainsi il a fait ses premières expériences amères et ses premiers revers dans une société en pleine ébullition.
Lui, comme les jeunes gens de sa génération, a vécu l’échec du coup d’état de 19 aout 1953 contre le gouvernement de Mossadegh. Certains de ces jeunes sont restés engagés dans la politique, d’autres se sont rendus à l’étranger afin d’acquérir des connaissances scientifiques, techniques ou médicales. La plupart d’entre eux sont rentrés en Iran mais certains se sont lancés dans l’étude de la philosophie, de la littérature, de la poésie ou de la culture. Après avoir fini ses études au lycée français Razi de Téhéran, Bozorg Naderzad, s’est installé d’abord à Genève où il a étudié la langue et la littérature françaises et ensuite à Paris pour faire des études de philosophie à la Sorbonne où il a obtenu un doctorat.