Type de document : Original Article
Auteurs
1 Chercheur
2 Traductrice
Résumé
«Il faut être gai et ne jamais abandonner la plume dans la vie ; ce sont deux points fondamentaux pour être un bon héritier.»
Media Kachigar. Si Media Kachigar était un héritier digne de ce nom, c’est parce qu’il a réussi à conserver sa bonté et qu’il n’a jamais cessé d’écrire dans les périodes les plus sombres de l’histoire de son pays. Souhaitant porter l’héritage de ses prédécesseurs, il avait compris que les secrets de l’immortalité et de la stabilité résidaient dans la joie. Du gémissement et de la lamentation il s’éloignait et disait : « je les laisse pour un autre moment, après la mort ». Kachigar voulait tout faire pour mener une vie aboutie et s’en donnait les moyens. Ce n’était définitivement pas un homme à rester les bras croisés. Ce n’était pas non plus un homme de regrets, car ces derniers subsistaient chez ceux qui désiraient vivre en maintenant leurs états d’âmes. Les gens comme lui qui diminuaient du jour au lendemain, à l’époque. Son existence était une grâce pour les jeunes, pour ceux qui voulaient entrer dans le chemin et qui avaient besoin de se mettre sur la voie. Bien qu’étant un point d’appui pour les gens qui le côtoyaient, il n’a jamais fait en sorte qu’on lui prête de grands titres. Pour les anciens, sa présence était synonyme d’un fort courage et d’une sureté de conscience. Il s’est tenu debout, au centre, tendant une main aux jeunes qui se trouvaient tout au début de la voie et une autre aux gens qui l’avaient déjà parcourue. La cérémonie au cours de laquelle le prix de littérature lui fut décerné, illustra la force de cette posture. C’était Media Kachigar.