Type de document : Original Article
Auteurs
1 Écrivain, Chercheur
2 Traductrice
Résumé
J’ai rencontré le nom de Media Kashigar pour la première fois dans une revue intitulée Bidaran, publiée pendant les premières années qui ont suivi la révolution islamique d’Iran. Une revue de gauche avec laquelle collaboraient de nombreux personnages célèbres ou certains autres nouvellement entrés dans le monde littéraire. Ce journal et d’autres similaires ont été retirés du circuit par la suite. Ma première rencontre avec Media a eu lieu dans le bureau du magazine Gordon dont Abbasse Maroufi était le directeur et Mansour Kushan, le rédacteur en chef. Elle s’est répétée plusieurs fois par la suite dans le bureau de la revue Takapou. Dans le contexte du Prix Yalda, nous nous sommes relayés l’un l’autre en quelque sorte : secrétaire pendant la première et la deuxième édition de ce prix, je m’en suis retiré pour une raison quelconque après la deuxième. La troisième édition a été gérée par Media Kashigar. Maintenant que Media n’est plus parmi nous, il est plus facile de traiter son influence et ses travaux car le dossier de son activité est clos désormais. Poète, écrivain, traducteur littéraire ainsi que traducteur assermenté, il était également un homme de lettres érudit. En observant son bilan d’activité, loin du contexte des amitiés ou des hostilités, l’on trouve peut-être qu’il n’y aurait aucun travail qui mérite de quelqu’un qui avait bien étudié pendant trente et quelques années. Dans la revue Bidaran, il publiait ses poèmes ainsi que ceux des poètes étrangers qu’il traduisait en persan. C’est ainsi que Media était avant tout un poète, ou l’on dirait peut- être, un poète engagé ; car ses activités poétiques évoluaient en même temps que des activités politiques auxquelles personne ne pouvait échapper au cours de ces années-là.